Les soins infirmiers regroupent les interventions infirmières, qu'elles soient à visées préventives, diagnostiques, thérapeutiques ou éducatives. Ils sont traditionnellement dispensés par un infirmier ou par un auxiliaire médical par délégation (aide-infirmier, aide-soignant, auxiliaire de puériculture, aide médico-psychologique pour les plus proches collaborateurs des infirmiers, ou tout autre professionnel de la santé) auprès d'une personne ou d'un groupe de personnes.
Les soins infirmiers prennent source dans une connaissance théorique et dans des compétences pratiques et visent à maintenir ou améliorer l'état de santé de la personne ou du groupe dans ses dimensions biologiques, physiologiques, physiques (anatomiques et fonctionnelles), psychologiques et sociales et à prévenir de potentielles atteintes à celles-ci.
(Source Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Soin_infirmier)
Le métier d'infirmière offre une large palette de possibilités.
Une infirmière peut s'épanouir dans son rôle prescrit et donc dans la technicité des soins qu'elle peut retrouver dans des services spécialisés (urgences, réanimation, Samu, bloc opératoire, ...).
Après avoir acquis une expérience professionnelle auprès des patients dans sa spécialité, elle peut alors souhaiter se former en hypnose afin d'acquérir des outils en communication thérapeutique et en accompagnement de la douleur aigüe le plus souvent sur une seule séance. Elles travaillent en étroite collaboration avec les médecins.
D'autres infirmières choisiront de dessiner leur carrière en privilégiant une orientation vers leur rôle propre et travailleront alors dans des services et activités où se mêlent la technicité et l'accompagnement pour des patients aux besoins différents sur le long cours. Alors l'éducation thérapeutique, les soins palliatifs, la promotion de la santé, la prévention seront les couleurs primaires de leur soins. Les outils thérapeutiques de l'hypnose apporteront alors de nouvelles nuances.
Quel que soit leur rôle propre ou prescrit, les infirmiers gardent une certaine autonomie dans la démarche clinique, diagnostique et thérapeutique des soins. On parle ici bien sûr du diagnostic infirmier aujourd'hui reconnu comme tel.
Notre profession s'articule autour du décret du 29/07/2004 du Code de la Santé Publique qui définit l'ensemble des soins infirmiers.
Les articles suivants, relatifs au rôle propre de l'infirmier démontrent à eux seuls la légitimité de notre profession dans la pratique de l'hypnose thérapeutique.
Trois catégories d’actes infirmiers y sont caractérisées : les actes relevant du rôle propre, les actes sur prescription médicale ou protocole et ceux qui en plus de la prescription médicale nécessitent la possibilité immédiate d’intervention d’un médecin.
Les articles R. 4311-1 et R. 4311-2 décrivent les missions globales exigées par l’exercice de cette profession et précisent les valeurs avec lesquelles elles doivent être accomplies.
Les articles R. 4311-3 à R. 4311-5 concernent les soins et les compétences relevant du rôle propre de l'infirmier.
Livre III
Auxiliaires MédicauxTitre I
Profession d'infirmier ou d'infirmière
Article R. 4311-1
L'exercice de la profession d'infirmier ou d'infirmière comporte l'analyse, l'organisation, la réalisation de soins infirmiers et leur évaluation, la contribution au recueil de données cliniques
et épidémiologiques et la participation à des actions de prévention, de dépistage, de formation et d'éducation à la santé.Dans l'ensemble de ces activités, les infirmiers et infirmières sont
soumis au respect des règles professionnelles et notamment du secret professionnel.Ils exercent leur activité en relation avec les autres professionnels du secteur de la santé, du secteur social
et médico-social et du secteur éducatif.
Article R. 4311-2
Les soins infirmiers, préventifs, curatifs ou palliatifs, intègrent qualité technique et qualité des relations avec le malade. Ils sont réalisés en tenant compte de l'évolution des sciences et des techniques. Ils ont pour objet, dans le respect des droits de la personne, dans le souci de son éducation à la santé et en tenant compte de la personnalité de celle-ci dans ses composantes physiologique, psychologique, économique, sociale et culturelle :
Article R. 4311-3
Relèvent du rôle propre de l'infirmier ou de l'infirmière les soins liés aux fonctions d'entretien et de continuité de la vie et visant à compenser partiellement ou totalement un manque ou une
diminution d'autonomie d'une personne ou d'un groupe de personnes.Dans ce cadre, l'infirmier ou l'infirmière a compétence pour prendre les initiatives et accomplir les soins qu'il juge
nécessaires conformément aux dispositions des articles R. 4311-5 et R. 4311-6. Il identifie les besoins de la personne, pose un diagnostic infirmier, formule des objectifs de soins, met en oeuvre
les actions appropriées et les évalue. Il peut élaborer, avec la participation des membres de l'équipe soignante, des protocoles de soins infirmiers relevant de son initiative. Il est chargé de
la conception, de l'utilisation et de la gestion du dossier de soins infirmiers.
Article R. 4311-4
Lorsque les actes accomplis et les soins dispensés relevant de son rôle propre sont dispensés dans un établissement ou un service à domicile à caractère sanitaire, social ou médico-social,
l'infirmier ou l'infirmière peut, sous sa responsabilité, les assurer avec la collaboration d'aides-soignants, d'auxiliaires de puériculture ou d'aides médico-psychologiques qu'il encadre et dans
les limites de la qualification reconnue à ces derniers du fait de leur formation. Cette collaboration peut s'inscrire dans le cadre des protocoles de soins infirmiers mentionnés à l'article R.
4311-3.
Article R. 4311-5
Dans le cadre de son rôle propre, l'infirmier ou l'infirmière accomplit les actes ou dispense les soins suivants visant à identifier les risques et à assurer le confort et la sécurité de la personne et de son environnement et comprenant son information et celle de son entourage :
La pratique de l’hypnose à visée thérapeutique n’est pas réglementée et le décret infirmier est muet la concernant. Cette absence de législation ne constitue cependant pas une interdiction de sa pratique auprès des patients. Selon Nathalie Lelièvre, juriste en droit de la santé, l’utilisation de l’hypnoanalgésie par les infirmiers s’intègre dans leur rôle propre à condition d’être dûment formé : « …la pratique de l’hypnoanalgésie n’est pas un acte médical. Le recours à l’hypnoanalgésie s’inscrit dans le cadre des activités du rôle propre de l’infirmier. Après une évaluation des besoins du patient et sous réserve de l’accord de celui-ci, l’infirmier peut avoir recours à cette technique sous réserve qu’il ait re- çu une formation. »
Nous vous invitons à lire l’article argumenté de cette juriste ou à consulter son résumé.